
J’en avais déjà parlé ici il y a longtemps, mais je crois que je ne le ressort pas souvent. Je souffre à la fois d’un complexe de supériorité et d’un complexe d’infériorité. Et le fait de le dire en est finalement la preuve, puisque me complexe d’infériorité me fait dire que je cumule deux défauts, et mon complexe de supériorité me fait dire que j’ai forcément raison (et ça marche récursivement, c’est rigolo).
Je vois ça comme la principale source de tous mes problèmes de manière générale, mais j’ai appris à ne pas y prêter trop attention. Ça ne veut pas dire que ça ne m’affecte pas. Particulièrement en ce moment, j’ai l’impression d’être complètement en décalage avec … avec l’univers entier, finalement (je ne fais pas les choses à moitié.) Je ne comprends plus la plupart des gens, ou plutôt, je ne les comprends que trop bien et ça me sidère. Ça va alimenter la rumeur qui veut que je sois un extra-terrestre, mais j’ai l’impression d’appartenir à un autre monde. C’est difficile d’entrer dans les détails sans parler de choses dont je ne devrais pas parler (et le simple fait d’avoir des choses dont je ne devrais pas parler est en soi l’un des trucs qui m’énerve au plus haut point).
Disons que j’ai l’impression de voir le monde avec une clarté, une limpidité à toute épreuve. C’est probablement un défaut lié à mon boulot, où à la vision que j’en ai, mais je vois les qualités et les défauts de tout et de tout le monde, et la seule chose qui me vient à l’esprit est d’essayer d’optimiser tout ça (et ça ne sort jamais de mon esprit, parce que ce n’est certainement pas à moi de dire aux gens ce qu’ils devraient faire). Il y a évidemment une exception notable à ça, c’est moi-même que je suis incapable d’analyser correctement, du moins pas avec quelques mois / années de décalage. Des fois je me dis que je devrais intervenir, le plus souvent je me dis que ce n’est pas mes oignons (et presque systématiquement, je me dis que j’ai de toute façon probablement tort).
Mais la conclusion de tout ça, c’est que je commence à développer un sentiment étrange… C’est encore difficile à décrire, parce que comme avec mes complexes, c’est hautement contradictoire. Un mélange de blues (qui est de toute façon omniprésent chez moi), de détachement, d’énervement, et malgré tout une certaine satisfaction, probablement lié au fait que j’arrive à rester sain d’esprit dans toute cette tourmente. Mais par contre, ouais, je sens que je me referme sur moi-même, ma seule enclave de sérénité, alors que je m’étais promis de plus m’ouvrir aux autres. C’est un cuisant échec, mais j’ai l’impression de ne pas être fait pour les autres. Finalement, ça me pousse à me concentrer sur la chose qui m’a toujours le plus importé pendant toutes ces années : apprendre, comprendre, me développer, m’améliorer, changer, évoluer. Et aujourd’hui, c’est probablement ce qui fait de moi encore plus un extra-terrestre.
J’ai évoqué le haut potentiel sur mon blog : tu as cherché de ce côté là ?
Pas plus que ça, ça flatterait trop mon complexe de supériorité.
Eh bien, écoute, tu devrais t’y intéresser. Pour moi, ça m’a permis d’apprendre que je ne fonctionnais pas si bizarrement que ça, et ça m’a fait beaucoup de bien.
Je ne fonctionne pas bizarrement, je fonctionne différemment 🙂
Mais je suis très sérieux en parlant de complexe de supériorité qu’il ne faut pas flatter. Il est assez terrible quand il s’y met.