Fait numéro 1
Je suis toujours perdu dans mes pensées. Et même si je pense vite, ça serait illusoire de croire que c’est pas la cohue dans ma tête. Je pense essentiellement à ce que j’ai sous les yeux, ou parfois, quand j’ai le regard dans le vague, je pense un peu à tout ce qui me passe par la tête à ce moment là. Et je suis capable d’interrompre un flux de pensées juste parce que j’ai le regard qui porte sur autre chose. Bref, c’est un beau bazar dans mon crâne, et ça n’arrête pas.
Fait numéro 2
Je suis quelqu’un qui fonctionne beaucoup par automatismes. Je me vante parfois de tous mes petits rituels, qui à la longue se font sans que j’y pense vraiment ; mais même quand je suis sur des actions précises, je fais la moitié en mode piloté, juste parce que le corps réagit naturellement aux tâches à mener. J’ai toujours en tête ce moment magique pendant mes études où je m’étais assoupi pendant un cours magistral, mais que mon oreille avait instinctivement dicté à ma main quoi écrire (jusqu’au moment où je me suis réveillé, avec quelques mots de retard, parce que le cerveau n’avait pas vraiment suivi ce qui se passait).
Où ça nous mène
Cet après-midi, alors que je bossais sur un document avec une collègue, et que je présentais mon écran, je me suis retrouvé à un moment à regarder le doc avec des yeux de merlan frit. La conversation a donné quelque chose comme :
- Moi : « hmm, qu’est ce que j’étais en train de faire, là ?«
- Elle, morte de rire : « Nan mais sérieusement ?«
- Moi : « Bah quoi ?«
- Elle, toujours hilare : « Tu viens sérieusement de te perdre entre le Copier et le Coller ?
- Moi : « Ah oui, c’est vrai, c’est ça que j’étais en train de faire avant de me déconcentrer avec le texte du document. »
J’étais allé instinctivement faire une copie d’écran, et en revenant sur le doc, je me suis perdu sur ce qui était écrit, et j’ai oublié ce que je voulais faire une seconde plus tôt. Autant dire qu’elle a promis de se foutre de moi pour les années à venir.