En fait non, c’est pas l’heure du bilan 2019. Le bilan 2019 est comme chaque année : du bon et du moins bon. Le contraire serait étonnant. J’ai tendance à croire que 2019 pourrait se résumer en 1 mot : « Stress », mais c’est probablement parce que je projette les derniers mois sur toute l’année. Nan, comme d’hab, j’ai eu des succès, j’ai eu des échecs, je ne me suis pas reposé sur mes succès, et j’ai appris de mes échecs (reste à savoir si j’ai appris les bonnes choses, on verra ça en 2020). Plus globalement, j’ai aussi appris pas mal de choses, j’en ai réappris d’autres, j’en ai mise certaines en pratique, j’ai planifié d’autres, bref, j’avance, et ça c’est devenu essentiel pour moi.
Mais assez parlé de 2019. C’est une année de plus que je ne changerai plus, alors autant se concentrer sur celle à venir. Et si sur Habitica, beaucoup de gens me réclament le défi annuel des bonnes résolutions, je me suis dit que pour ma part, je n’allais pas faire de résolution cette année. Pas que ça ne marche pas, au contraire, jusqu’à présent j’ai toujours réussi à m’y tenir. Mais j’ai envie d’essayer autre chose, et au hasard de mes lectures, j’ai trouvé une méthode qui me plait, à savoir non pas définir un objectif, mais plusieurs pistes d’amélioration, plusieurs tendances que j’aurai envie de suivre. Alors voilà ce que j’aimerai faire en 2020.
- Rencontrer / passer plus de temps avec des personnes passionnées. C’est une révélation qui m’est venu il y a plusieurs années maintenant, mais rencontrer des gens qui vivent leur passion, s’est avéré être une véritable motivation pour moi. Je parle surtout de développement personnel (mon voisin qui est passionné de jeux vidéo, c’est plus du consumérisme), même quand c’est pas un domaine qui me concerne ; pour ne citer que quelques exemples, qu’il s’agisse de Kemal et la photographie, d’Aline et le trail, de Phèdre et le zéro-déchet, de Steph l’UX, … la passion est contagieuse, et être au contact de gens passionnés m’encourage à aller plus loin dans mes propres passions. Alors j’aimerai rencontrer encore plus de personnes comme ça, et passer encore plus de temps avec celles que je connais.
- Créer une base de connaissances. C’est un projet que j’ai depuis longtemps, mais que j’ai toujours eu du mal à rendre utilisable, parce que le plus souvent je créais des notes que je n’allais plus relire ensuite. J’ai essayé de gérer autrement en début d’année, à base de syntaxe markdown et todo.txt, et avec une synchro basique, d’abord par dropbox, puis par Syncthing. Et juste quand ça commençait à prendre, j’ai découvert org-mode. Alors bon, la courbe d’apprentissage sur org-mode n’est pas neutre, mais j’y arrive de mieux en mieux, et je commence à avoir les idées claires sur mon organisation. Et si au départ c’était surtout une façon de gérer plein de petite choses, quasiment tout ce qui m’arrive (genre par exemple, une chaudière qui tombe en carafe un 25 Décembre, et qui est réparée en 5 minutes avec un bout de plastique par le réparateur) me fait dire qu’il faudrait que je me fasse une base avec tout ces petits trucs qui gravitent autour de moi et que j’oublie presque aussi vite.
- Améliorer mes acquis. Parce qu’en fait, rien n’est jamais acquis. Pour le coup, je pense surtout à trois activités : le woodworking, où j’ai découvert plein de façon de faire des choses que je bricolais à la va-comme-j-te-pousse avant ; le scripting, où j’ai redécouvert les joies de coder des petites choses pour automatiser pas mal de mes tâches ; la dataviz, qui commence à devenir une part essentielle de mon boulot et où il y a tout un art (bien absent de mon métier aujourd’hui) à développer.
- Continuer de minimiser mon empreinte carbone. C’est un sujet que j’ai vraiment à cœur depuis l’année dernière, et où j’ai fait pas mal de grands pas. Bien que ça ne soit pas directement lié, je case le minimalisme là dedans aussi, parce qu’arrêter d’accumuler des choses chez moi fait partie de ces choses qui me rendent plus serein, réduisent ma quantité de déchets, et ultimement améliorent mon bilan carbone. Mais j’ai pas mal de choses qui pourraient encore être améliorées, des choses simples comme passer intégralement à un éclairage LED, à un peu de domotique pour palier à mes oublis (la lumière de l’atelier, encore et toujours), a simplement faire la majorité de mes courses au marché, en prenant des produits en vrac, locaux, bio… Il y a pas mal de choses que je pourrai encore faire, et certainement plein auxquelles je ne pense pas encore.
- Rétablir un véritable écosystème dans mon jardin. Ça m’a travaillé une partie de l’été, alors que je refaisais la terrasse. J’ai toujours projeté de refaire complètement le jardin, mais il m’a fallu un peu de recul pour voir que je le gérais toujours en mode automatique, sans réfléchir, et que c’était clairement pas ce qu’il y avait de mieux pour l’écosystème local. Alors, tout ce que je vois à faire ne sera probablement pas fait cette année, mais ça me semble important de m’y mettre, et d’avoir cette réflexion plus basée sur la cohabitation avec la faune et la flore, et comment établir un écosystème capable de s’entretenir tout seul. Et de façon assez contre-intuitive, ça passera invariablement par ruiner l’écosystème existant, en particulier virer les arbres existants, pour en placer d’autres, plus nombreux, mieux choisis, mieux placés, mieux intégrés. Et un peu de réorganisation des espaces.
- Découvrir, imaginer, rêver, créer, partager, contribuer. Je dirai bien que c’est quelque chose que je fais déjà, mais par essence, c’est quelque chose qui disparaît très vite quand on arrête de le pratiquer. Et donc c’est une activité qui doit se pratiquer en permanence. Il reste que j’ai l’impression de m’être ouvert à beaucoup de choses au court de cette année, d’avoir réalisé beaucoup de choses, qui bien souvent m’étaient inutiles, mais trouvaient un intérêt chez d’autres personnes. Et j’ai toujours autant de plaisir à gâter les gens qui comptent pour moi, à les surprendre avec des idées souvent loufoques, qui me sont venues de la façon la plus incongrue qui soit. C’est quelque chose que je ne veux surtout pas perdre.
C’est déjà pas mal, et je vais essayer de me canaliser là dessus, parce que ça me semble réalisable, mais ça pourrait ne plus l’être si je rajoute d’autres choses. J’aviserai de toute façon au fur et à mesure de l’année, et c’est tout l’intérêt de ne pas avoir une résolution définie. Et pour les personnes qui lisent ça, comme je sais que vous êtes formidables, j’espère pouvoir compter sur vous pour soutenir mes efforts tout au long de l’année.
Voici une belle réflexion qui promet de belles réalisations !
De quelle lecture parles-tu ?
Tu veux dire les lectures qui m’ont amené à réfléchir à cette méthode ? Il y a pas mal d’articles sur différents sites, mais je pense que celui qui m’a donné le déclic, et étrangement je pense que tu t’y attends, c’est un article récent de Sacha Chua (je crois qu’elle a fait cet exercice en Novembre, de tête). Sa méthode est un peu différente, mais je m’y retrouve plus facilement comme ça.
Juste une piste de réflexion, que je te livre telle quelle, sans jugement car je me la pose en ce moment aussi : réduire son empreinte carbone ne passe-t-elle pas par moins de clics ? Je parlais récemment à mon frère de la récente dématérialisation de mon bulletin de salaire par l’entreprise qui m’emploie. En apparence : plus de papier, plus d’encre, plus de transport. Mais une réalité invisible : un BS hébergé dans un data-center qui fonctionne en permanence, quelques clics pour le télécharger côté service paie, et quelques clics de mon côté pour le visualiser, et une éventuelle impression si j’ai besoin de le fournir à un organisme. Accessoirement, plus de papier signifie aussi la perte d’emplois, et pas que, dans la filière papier. La question est plus complexe qu’il n’y parait :-/
Dans bien des sens, tu as raison. Mais il faut voir les choses dans leur ensemble. Un peu dans le désordre :
– moins de papier = moins d’emplois ? Oui mais j’ai accepté comme une fatalité qu’il fallait qu’on s’adapte à notre contexte, sinon on va remettre en marche nos centrales à charbon au motif que ça fait perdre des emploi à l’industrie des mineurs. Le fait qu’on perde certains emplois à un endroit va souvent créer un appel d’air ailleurs. Tout ce qui est informatique va nécessiter plus de développement, de maintenance, etc…
– Un serveur qui fonctionne en permanence va-t-il consommer plus qu’une imprimante qui sort des milliers de feuilles par mois, sans parler des coûts d’expédition du support physique ? L’informatique en soit me parait plus économique quand elle est bien faite, et c’est plus là que je porte mon attention.
– Pour autant, oui, il y a beaucoup de clics inutiles pour chacun d’entre nous. Mais je pense que ça passe plus par un développement personnel, qui devrait nous pousser à utiliser l’informatique comme un outil, et à l’utiliser intelligemment (oui, j’ai toujours Facebook dans le viseur, par exemple, mais Amazon est aussi un acteur assez vicieux).
– Dans l’ensemble, l’informatisation des bulletins de salaire me semble une bonne chose pour la pérennité de l’information. Si j’ai tout par courrier et que ma maison brûle, je n’ai plus rien, sauf à avoir scanné mon bulletin de salaire et à l’avoir sauvegardé sur un datacenter distant … Si j’ai perdu un bulletin de salaire informatisé, je le retrouve en deux clics plutôt qu’en faisant toute une série de demandes au service paie, qui va provoquer beaucoup plus clics que je n’en ferai avec tous mes bulletins de salaire.
Donc en soi, c’est une bonne réflexion, mais je pense qu’il faut plus l’orienter sur la façon de rendre tout ça efficient.
Tu as raison, le passage au numérique mérite qu’on prenne le temps de la réflexion sur la façon dont on s’en sert.
Et voilà que je m’aperçois que dans l’emballement de mon premier message, j’ai oublié de te souhaiter une bonne année :-/ Bon, je te souhaite donc une « happy Twenty-Twenty » alliant projets, réussites et zénitude !
Merci, à toi aussi ! Surtout la zénitude, je crois qu’elle est parfois compliquée avec ton environnement 🙂