Il y a des choses que j’ai du répéter cent fois, et qui me semblent aujourd’hui évidentes, mais l’histoire continue de se répéter… alors c’est reparti pour un tour !
Prenons un exemple. Suite à un récent clusterfuck, j’ai appris qu’un de mes plus vieux amis m’évitait, moi et toute la bande d’abuseurs, parce qu’il avait honte, parce qu’il se sentait humilié et con. C’est pas vraiment nouveau, il nous avait fait le même cirque à l’époque où sa femme avait demandé le divorce. Il avait cette furieuse impression d’avoir raté sa vie, de passer pour un incapable, comme si le fait d’être rejeté par sa femme était quelque chose d’infamant, et qui venait soudainement de ruiner sa vie. Comme si on était encore au XIXème siècle…
Mais malheureusement, de façon un poil différente, ce comportement est toujours bien vivant parmi nous aujourd’hui, et très répandu dans notre société ultra-connectée, pour ce que je peux en voir. C’est autant ce besoin de montrer aux autres à quel point on a une vie plus formidable que la moyenne (Oh les belles photos de vacances sur Facebook !), que le syndrome de l’imposteur qui prend prise sur des personnes qui ont un talent certain, que comme ici, simplement, cet ami qui se définit par ce qu’elle croit que les autres pensent de lui.
Et je ne crache pas dans la soupe, j’ai moi-même été comme ça bien souvent, et j’aurai certainement tort de croire que je n’en suis pas encore parfois victime. Mais au moins j’ai cette perspective qui me permet d’appréhender un peu mieux le problème.
Alors oui, c’est un putain de travail sur soi que d’apprendre à reconnaître sa propre valeur en se basant non pas sur ce que les autres en pensent (ou de façon plus perverse, sur ce que l’on imagine que le reste du monde en dit). C’est un putain de travail que de filtrer les avis externes, de trouver lesquels représentent une opportunité d’évoluer dans le bon sens, et lesquels sont intéressés, idiots, ou juste fantasmés. Faire taire toutes ces petites voix, intérieures et extérieures qui nous disent ce que l’on est. ce que l’on représente, ce que l’on vaut.
Mais pourtant ça semble une évidence (en tout cas une fois qu’on l’a compris). D’une certaine manière, oui, les autres définissent ce que nous sommes, mais d’une façon bien moins importante que ce qu’on peut imaginer. C’est à la fois un exercice et un soulagement que d’apprendre à se faire confiance, à s’évaluer justement, selon ses propres critères, et sans préoccupation de ce que les autres peuvent en penser.
Et pourtant, si peu de gens font cet effort…